Le salon et les assistances techniques
Participer au Roc d'Azur fait partie du programme de formation du CNPC, et c'est ainsi qu'avec ma classe nous avons fait route pour Fréjus. Nous sommes arrivé sur place le mercredi en début de soirée. Le lendemain matin direction le salon du Roc pour installer le stand du CNPC.
La zone destiné au roc est immense et se trouve sur la base nature de Fréjus. Deux hangars gigantesques sont érigés pour accueillir les marques exposantes. A l'intérieur, tout est en chantier, les stands se montent petit à petit, les marques exposent leurs toutes dernières nouveautés et les mettent le plus possible en valeur.
Hormis les exposants et les membres de l'organisation, personne d'autre ne se trouve sur le site et pour pouvoir entrer, un passe est nécessaire. Le stand du CNPC est proche de celui de Magura et de Bouticycle. Vers 13h30 notre stand est monté, nous allons donc manger un bout et nous dirigeons vers la cafete Géant Casino présente dans le salon...
Erreur que nous n'avons pas fait 2 fois durant la durée du salon... un assiette de purée avec une cuisse de poulet + une petite bouteille d'eau, un petit pain et un morceau de flan : 15€.
Déjà la note est salée, mais durant le repas on se fait littéralement bouffer par les moustiques, il y en a partout et il pique même sur la tête, ils sont totalement affamés !
Une fois le repas fini, nous en profitons pour faire un tour dans le salon. Les exposants sont presque tous prêt pour l'ouverture du lendemain.
Les stands des SAV eux sont prêt et fonctionne déjà avec un jour d'avance. Hutchinson ne sait plus ou donner de la têt... euh... du pneu je voulais dire. Le stand est pris d'assaut et les VTTistes présent se font poser des pneus neuf avant d'attaquer les premières épreuves du Roc le lendemain. Le stand de formula et de Rock Shox ne chaume pas non plus, les réglages de freins et de fourches sont légions. Mais ils ne sont pas les seuls à travailler, les autres stands aussi sont pris d'assaut.
De notre coté, tout en parcourant le salon, nous préparons les assistances techniques que nous devront effectuer le vendredi et le samedi le long des parcours du Roc et une fois fait nous avons quartier libre et j'en profite pour rejoindre un couple d'ami qui habite Fréjus et qui sont voisin de mon cousin.
Pour le vendredi matin, le rendez-vous a été donné à 7h30. Il y aura 3 points d'assistances techniques présent et commun à tous les circuits de la journée et nous serons 3 par postes.
Chaque point d'assistance est positionné à coté d'un ravitaillement. Je fait partie du groupe 2, posté près d'un cimetière, à la fin d'une descente et au début d'une montée.
Une fois sur place, nous installons
notre assistance et déballons notre matériel ainsi qu'une grande
tente. Nous mettons en place les banderoles du sponsor et sommes fin
prêt pour l'arrivé des participants. Les premiers à arriver sont des
compétiteurs UCI et passe devant le ravito comme des balles sans même
jeter un regard. |
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Puis, au bout d'une heure à regarder
passer les compétiteurs, les autres participants (non compétiteurs)
commencent à arriver. Eux, s'arrête aux ravitos et discute plus ou moins
selon s'ils veulent faire un chrono ou pas. Et avec eux que notre
assistance commence car nous n'avions pas le droit de dépanner les
compétiteurs. |
Notre assistance est vite saturé
par le flot incessant de participants arrivant sur nous. la majorité
voulant gonfler leur pneus ou surtout graisser leur transmission.
Heureusement pour certains, nous pouvions vendre des pneus, des
chambres à air, des dérailleurs arrières des chaînes et des freins
v-brake... Cela aura été bien utile à beaucoup de participants
malchanceux sur le circuit. Des problèmes de freins à disque, de
pression de fourche et d'amorto, de dérailleur, de chaînes, etc...
nous ont occupé une bonne partie de la mâtiné et de l'après midi.
Une fois que tous les participants furent passer et que
les motos balais nous ont rejoins, nous avons démonté notre poste
d'assistance et somme retourné au salon du Roc. Quartier libre nous a
été donné la fin d'après-midi pour profiter du salon. |
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Le samedi matin, nous nous retrouvons à 7h pour aller
nous positionner à coté des ravitaillements. Aujourd'hui, il y aura 4
postes d'assistances et nous serons 5 par postes.
Nous devons faire l'assistance de 4 courses durant la
journée mais au final nous ne verrons passer que la rando Rock noire
(50km). A 10h, notre poste est fin prêt et nous attendons les
participants. les premiers n'arriveront que vers les 11h. |
Le salon et les assistances techniques
De 11 à 15h il y aura près de 5000 participants qui passeront devant nous et dont une partie aura besoin de notre aide. Comme hier, l'action la plus fréquemment exercé est la lubrification de la transmission, le réglage de dérailleur, puis le changement de chambre à air et des pneus. Mais bien d'autres cas de casse ou de mal fonctionnement de matériels tel qu'une lefty avec la cartouche HS, un amortisseur arrière complètement bloqué, une cassette avec le grand pignon voilé, un rayon cassé sur une roue, etc...
Bref nous auront fait énormément de réparation différentes à même le terrain et devant les "clients". Ce sera une expérience extrêmement enrichissante à tous points de vues.
A 17h nous sommes retournés au salon et avons bénéficier de quartier libre jusqu'a la fin du salon, soit le lundi pour nous, car en tant qu'exposant / professionnel nous avions les passes pour entrer le lundi.
Le Roc d'Azur
Le Roc d'AzurMe voila donc le dimanche matin, je me rend sur la base nature en vélo car la route est complètement bouché et ça ne circule pas. Une fois sur place, je suis prêt pour enfin participer au Roc d'Azur et à attendre que ma vague soit annoncé.
Il est 10h20 lorsque ma vague (la 4e) est annoncé pour un départ à 10h45.
Il y a un monde incroyable, 4400 personnes prendront le départ le ce jour là...
J'ai le numéro 1701 et m'avance donc avec ceux de ma vague. Chaque vague est composée de 550 participants.
Lorsque c'est enfin notre tour, nous avançons par palier. Nous passons devant des détecteurs, on lit avec des pistolets optiques nos n° de dossard et nous nous retrouvons à 550 devant la ligne à attendre que le départ soit donné. Puis ca y est, le signal est donné et on s'élance tous ! C'est parti, le Roc d'Azur commence pour les N° de 1601 à 2150.
Nous roulons à travers la base nature en direction d'une route puis d'une large piste très poussiéreuse qui nous conduit vers un pont et nous nous éloignons de Fréjus.
Nous commençons à grimper très tôt, nous sommes à peine chaud qu'il faut envoyer la sauce. C'est une montée plus ou moins large et plutôt abîmé, il faut appuyer pour passer et y laisser des plumes. Sur le bord du chemin il y a pleins de supporters qui crie à notre passage pour nous encourager et nous motiver, c'est très gratifiant et ça file une sacrée pêche.
On continu à monter encore un peu, tantôt en single tantôt en piste jusqu'a ce que nous arrivons à une sublime descente, signalée par un panneau rouge avec marqué "danger".
La descente finie, nous prenons une piste en dur et nous trouvons notre premier bouchon à l'embouchure d'un single. Ce bouchon ne dure pas longtemps et après le single nous reprenons une piste grimpante. Ces pistes ne sont pas vraiment cassantes mais pas roulante non plus, il faut bien choisir sa trajectoire pour monter en gaspillant le moins de force, seulement pour doubler il faut souvent prendre la trajectoire restante et ce n'est jamais la meilleure.
Nous sommes en pleine nature, et nous roulons à bon rythme, les pistes sans être des singles ne sont pas non plus des autoroutes et on arrive à bien s'amuser car elles serpentent au milieu de la végétation.
Nous arrivons devant une somptueuse descente large mais très technique, malheureusement, des participants devant ayant mis pied à terre, les suivants sont bloqués et mettent pied à terre aussi et cela génère un gros bouchon qui va nous contraindre à faire toute la descente à pied. Nous continuons par un single, puis nous rejoignons une route qui nous conduit rapidement au premier ravito situé à 12km du départ. Simple mais fourni, raisins secs, pruneaux, quartier d'orange, carré de chocolat, des biscuits secs, de l'eau, du jus d'orange... Rien de bien élaboré mais ça suffit.
Le temps que je me restaure, Jo-Black666 me rejoint sur le ravito, il est partis dans la 5e vague soit 15 min. après moi. On discute un peu et on reprend le chemin ensemble.
La course continue sur une belle montée et Jo-Black666 à l'air en forme, il monte courageusement. Un plat se trouve après cette montée mais très vite nous reprenons une nouvelle côte. Une fois fini, la piste continue sur du plat un petit moment et une nouvelle grimpette, encore plus dure que les autres, se trouve face à nous. Beaucoup de participants marche dans la montée et gène les avions qui veulent grimper. La courtoisie n'est pas toujours présente mais dans l'ensemble cela se passe bien. De mon coté, j'utilise la marche à pied pour ne pas me griller de suite, Jo-Black666 continue d'avancer sur son vélo. Un nouveau plat nous attend mais il est très court et ne nous permet pas de récupérer avant de commencer la nouvelle ascension. Le dernier coup de nez avant la fin de la montée est vraiment dure, certains participants porte carrément le vélo.
Pour notre bonheur, nous sommes devant une descente, mais là aussi, il y a tellement de monde que ça descend très mal et très doucement quand ça ne marche pas... un gars devant roulant en plein milieu met pied à terre sans prévenir et j'arrive à m'arrêter sans le rentrer dedans, mais le gars derrière moi n'a pas su contrôler son vélo et m'est rentré dedans en me faisant tomber. Heureusement, le choc n'a pas été violent car le gars arrivé lentement, cela m'a juste valu une éraflure sous le genou gauche. J'ai du faire le reste de la descente à pied car elle était beaucoup trop encombré.
Arrivés en bas, nous devons prendre une nouvelle montée très rapidement et une fois en haut, une nouvelle descente nous attend. Le début de la descente est excellent, mais au bout d'une centaine de mètres, des pompiers placés là, nous impose de ralentir à cause d'un bouchon annoncé un peu plus bas. Nous ralentissons et arrivons fatidiquement devant le bouchon, qui grossis au fur et à mesure que les participants arrivent... On est au moins une bonne centaine coincés là et ça ne bouge pas d'un poil... En fait la descente fait un magnifique entonnoir en direction d'un single et c'est bouché de chez bouché.
Nous passons prêt d'une heure, en avançant d'un pas de temps en temps. une fois l'entonnoir passé on est bloqué dans le single. Un peu plus bas un gars appelle les pompiers car un participants c'est foutu en l'air, mais ça n'a pas l'air grave, quoi qu'il en soit on en saura pas plus. Durant l'attente je me trouve deux copains de galère avec lesquels je discute pour faire passer le temps. De l'endroit ou l'on est bloqué on a une superbe vue de la mer. Au bout de presque une heure, la situation se débloque un peu et on commence à avancer lentement. Dans le bouchon j'ai perdu Jo-Black666 et je ne le reverrais plus de toute la course. On fini le single descendant lentement et ça repart en montant d'un coup sur un single qui se transformera en piste. Durant la montée, l'écart entre les VTTistes se creuse mais au bout de la côte, la piste redevient un single et génère un nouveau bouchon, mais petit ce coup ci. Nous continuons donc sur un single joueur et roulant et nous arrivons au deuxième ravito. Ils sont bien étagé le long de la course, ils sont placés tous les 13km en moyenne.
Apres tout ravito qui se respecte il y a une montée, et bien on ne déroge pas à la règle... C'est une sacrée monté qui nous attend, puis elle se calme un peu et redevient abrupte. L'ascension se déroule comme ça durant un petit moment, tantôt ça monte dur, tantôt doucement et nous arrivons sur un chemin plutôt étroit mais roulant. La chaleur commence à se faire sentir et contribue à notre fatigue, le soleil cogne fort, il n'y a pas un nuage. Nous filons droit vers une descente très joueuse que nous avons le plaisir de passer sur le vélo, mais on trouve quand même un bouchon à la fin. Et cerise sur le gâteau, ça remonte d'un coup ! De plus en plus de personnes poussent leur VTT. Une fois ce gros coup de nez passé, la piste continue à monter mais plus doucement et les kilomètres défilent et nous conduisent au 3e ravito.
En plus des ingrédients habituels aux autres ravitos, on nous donne des doses de gel et des barres énergétiques.
Là je retrouve une fille qui avait participé au Raid VTT Pau - l'Aubisque et qui avait eu besoin avec son copain de notre assistance mécanique. On a bavardé un peu et on est repartis à la conquête du Roc ou plutôt à la conquête du col du Bougnon... J'ai grimpé les 3/4 à vélo et le reste à pied, et même en poussant c'était hyper dur ! Je soupçonnais à ce moment là d'être presque totalement cuit et dire qu'il restait encore 18 kilomètres à faire...
Apres le col, ça continue à grimper mais un tout petit peu le long de pistes ou de singles, jusqu'a ce qu'on arrive à un super D+, et durant 100m presque tout le monde poussait son vélo. Puis la pente s'adoucie, on remonte sur nos vélos et on continue à rouler. Nous arrivons sur des hauteurs qui nous offrent une vue de la côte et de la mer absolument magnifique.
Nous continuons à grimper doucement jusqu'en haut et là vraiment le paysage est fabuleux, nous sommes face à une piste descendante face à la mer, comme si elle se jetait dedans. Et nous dévalons comme des balles jusqu'a un village.
Dans ce village, le pire nous attendait... une montée de fou furieux en deux étapes, avec au milieu, un petit faux plat. La première partie de la cote est goudronnée et ensuite cela devient de la piste. Presque personne ne montent sur le vélo et arrivé en haut c'est repos obligatoire pour la majorité. J'en profite pour avaler les produits énergétiques donnés au 3e ravito et je repars.
La piste continue en légère grimpette et nous conduit vers un nouveau bouchon... Autant de bouchon c'est lassant, ça casse le rythme des jambes et selon la durée de l'arrêt, la reprise est plus ou moins facile.
On continue à grimper un peu, à descendre un peu, un coup c'est des pistes, un coup des singles et on fini par arriver très prêt de Fréjus mais un nouveau bouchon nous colle sur place pour une bonne vingtaines de minutes.
Une fois le bouchon passé, nous passons sous un pont et nous prenons une passerelle, c'est là qu'il y avait le bouchon. Nous arrivons sur la plage et pas moyen de rouler dans le sable, allez hop, pied à terre et on pousse. Nous sortons de la plage et prenons un peu de bitume pour rejoindre le chemin des douaniers. Nous avons un nouveau bouchon à cet endroit et au bout de 10 minutes je me retrouve enfin sur ce fameux chemin qui longe la mer. Le paysage est vraiment superbe et ça serait un plaisir de rouler là si on n'était pas constamment arrêtés. Ce chemin est très étroit et pourrais être comparé à un single, seulement il est composé de marches et de divers petits obstacles, mais il suffit qu'un gars ne les passe pas sur le vélo et tout le monde est à pied.
Tant bien que mal nous quittons le chemin des douaniers et nous reprenons un bout de plage. Même scénario qu'au premier : on pousse ! Des gens sont là et nous encourage lors de notre passage.
Une fois la plage passé nous prenons une piste cyclable destinée à nous ramener à la base nature de Fréjus, nous repassons ensuite sur le même petit pont spécialement aménagé pour nous qu'au départ et là on sens bien que l'arrivé est proche, et effectivement nous ne tardons pas à rejoindre les champs qui bordent la base nature. L'allure s'accélère et les dernières forces sont engagés pour arriver avant les autres. Et c'est ainsi que nous passons la ligne d'arrivé et que nos dossards sont passés au pistolet optique.
Dans mon cas, je suis complètement fatigué, ce Roc d'Azur aura été bien dur et effectivement après en avoir parler à droite et à gauche, cette année ils ont corsé la difficulté et il y a eu plus de 800 abandons, nous sommes donc dans les 3600 à avoir fini ce Roc d'Azur 2006 sur les 4400 inscrits.
Pourtant les données ne cassent pas des briques mais le terrain était bien exigent et nous auront fait 59km pour 1357m de D+.